Alexandrowo. Correspondenz mit P. Schuwalow. 221
avoir si bien interprété en cette occasion les sentiments, qui
des notre première connaissance ont formé entre nous un lien
qui survivra aux relations politiques, qui aujourd’hui nous
mettent en rapport. Parmi les regrets qdue me laissera la vie
officielle, celui qui naftra du souvenir de mes relations avec
vous, sera des plus vifs.
Cuel que soit I’avenir politique de nos deux pays, la part
due j’ai prise au passé, me laissera la satisfaction, qu'au sujet
de la nécessité de leur alliance, j'’ai de tout temps été d'accord
avec Phomme d’'état le plus aimable parmi vos compatriotes.
Tant que je resterai en place, je serai fidele aux traditions qui
m'ont guidé depuis 25 ans et dont les principes coincident
avec les idées développées dans votre lettre au sujet des ser-
vices due la Russie et IAllemagne peuvent se rendre et se.
sont rendus mutuellement depuis plus d'un siècle sans que les.
intérets speciaux de ’une ou de Dautre en aient souffert. C'iest
cette conviction qui m'a guidé en 1848, en 54, en 63 comme
dans la situation actuelle, et pour laquelle j'ai réussi à gagner-
Topinion de la grande majorité de mes compatriotes. Cest.
une oeuvre qu’'il sera peut-etre plus facile de détruire qu’'il n’'a.
été de la créer, surtout dans le cas ou mes successeurs ne.
mettraient pas la meme constance due moi à cultiver des
traditions dont I’expérience leur manquera, et quelquefois
Tabnégation d'amour propre, du’il faut pour subordonner les
apparences au fond des affaires, les susceptibilités aux grands
intérets monarchiques. Un vienx routier de ma trempe ne se-
laisse pas facilement dérouter par de fausses alarmes, et dans
Tintéret de mon Souverain et de mon pays, je sais oublier les.
déboires dui pendant les derniers deux ans ne m'ont pas été
épargnés de la part de chez vous; je ne tiens pas compte des
„flirtations“ qdue mon ancien ami et tuteur de Pétersbourg et
mon jeune ami à Paris 1) F entretiennent; mais avec les Chan-
1) Orlow.