222 Achtundzwanzigstes Kapitel: Berliner Congreß.
celiers qui me suivront, il sera peut-etre plus aisé d’égarer
leur jugement politique en leur faisant entrevoir comme on
TD’a fait depuis trois ans, la facilité que Ton aurait chez vous
à créer une coalition sur la base de la revanche. Le sangfroid
Avec lequel j'envisage cette Cventualité, je ne pourrai pas le
léguer à mon successeur. Avec des journaux officieux qui
menacent, avec des calineries parisiennes en feuilletons et en
lettres aux dames politiques, il ne sera pas trop difficile un
de ces jours de fausser la boussole à un ministre allemand
épouvanté par lidée de Tisolement, et pour T’éviter 1l prendra
des engagements maladroits, mais difficiles à résoudre apreès
Ccoup. Ce ne sera pas moi dans tous les cas; car des due jaurai
satisfait tant bien due mal aux exigences de la diète qui
s'ouvrira le 22 et qui ne doit durer due quelques semaines, je
me rendrai aux eanux pour ne plus revenir aux affaires. Je
tiens le certifcat de la faculté que je suis „untauglich“, phrase
officielle pour Dadmission à la retraite, et qui dans cette cir-
Constance ne dit que la triste vérité! Je n tiens plus.
Avant cette é6poque j’aurai à répondre au dernier énigme
de votre politique; je suis maladroit à deviner, j'ai besoin
T’ôtre éclairé sur une pensée intime que j'ai à ce qu’il parat,
mal comprise par le passé. En ne recevant ni consigne ni
avis, je ne Saurai trouver la ligne étroite entre le reproche
DTencourager le Turc en parlant paix et le soupcon de pousser
traitreusement à la guerre. Je viens de passer sous le feu
de ces accusations en sens opposé et je n'ai pas envie de m'’y
exposer de nouveau sans pilote et sans phare meme qui
indique le port o# vous désirez nous voir arriver.
Bismarck.
Londres, le 25 févr. 1877.
Mon cher Prince,
J’ai été trèes profondément touché de votre si bonne lettre —
eulement c'est un vrai remords pour moi que de penser à la