Correspondenz mit P. Schuwalow. 223
peine due vous vous etes donnée de l'écrire et au temps pré-
cieux (quand c'est le votre) qu'’elle vous à coauté!
Cette lettre restera un des meilleurs souvenirs de ma car-
rière politique et je la léguerai à mon flls.
Eloigné depuis un an de Berlin et de Pétersbourg, le
doute s'stait emparé de moi.
Je pensais que ce qui avait existé — W’#xistait peut-étre
plus. Vous m'en donnez la preuve contraire. Je m'en ré-
jouis en bon Russe et de tout mon coeur.
Si je n'avais pas retrouvé en vous, cher Prince, Phomme
qui ne varie jamais ni en politique, ni dans sa bienveillance
pour ses amis, — 'est alors pour le coup que jfaurais vendu
mes fonds russes comme vous aviez voulu le faire i1l y a trois
ans, parce due vous aviez une trop haute opinion de moi.
J’ai copié quelques passages de votre lettre, et les ai
envoy#és à mon Empereur. Je sais que cela lui fera plaisir de
les lire. Toutes les fois qu’il s'est trouvé en contact direct
avec vous, 1 en est résulté du bon et de Fl'utile; or lire ce
due vous écrivez à quelqu’un que vous honorez du titre d'ami,
cest pour I’Empereur, comme s'il était en rapports directs.
Inutile d'ajouter due j'ai omis tout ce qdui concernait Gor-
tschakow, car J’ai considéré vos allusions à son é6gard comme
une preuve de confiance dans ma discriétion.
Tout mal informé que je suis (et pour cause) de ce que
Ton veut à Pétersbourg, ’ajournement et le désarmement me
Paraissent probables.
La paix avec la Serbie et le Monténégro va etre conclue,
dit-on. Le grand-visir à adressé des lettres à Decazes et
Derby pour leur déclarer due le Sultan promet d'’accomplir
spontanément toutes les réformes demandées par la conférence.
L'Europe va nous demander d'accorder du temps à la Turquie.
Serait-ce le moment favorable pour nous de déclarer la guerre
et de nous aliéner encore davantage les sentiments de IEurope?