Russische Forderungen. Brief des Zaren Alexander II. 169
lui trouver un remplacant dui puisse Vous Convenir, et ne
manquerai pas de demander préalablement Votre consentement
des dque j’aurai fait un choix. Encouragé par T’amitié que Vous
WVvavez Cessé de me témoigner, permettez-moi de Vous parler
en toute franchise d’'un sujet délicat ct qui ne cesse de me
préoccuper. II sagit de Tattitude des diflérents agents diplo-
matiques allemands en Turquie, qdui depuis duelque temps se
maniseste malheureusement d’'une manieère hostile envers la
Russie, ce dui est en contradiction compleète avec les traditions
des rapports d’amitié qui depuis plus C’un siecle avaient
guidé la politique de nos deux gouvernements et qui étaient
tout à fait d’accord avec leurs intéréts communs. Cette
Conviction n’'a pas varié en moi et je la conserve en entier,
en me flattant du’elle est aussi la Vötre. Mais le monde juge
d’apres les faits. Or Comment expliquer cette attitude des
agents allemands qdui nous devient de plus en plus hostile en
Orient, ou d’apres le dire du P. Bismarck lui-méme, Allemagne
n'a pas d'intérêts à elle à sSauvegarder, tandis due nous en avons de
fort sérieux. Nous venons de terminer une guerre glorieuse qui
Davait pas de conquétes en vue, mais uniquement T’amélioration
du sort des Chrétiens en Turquie. Nous venons de le prouver
en évacuant les provinces due nous avions occupées apres
la guerre, mais nous tenons à ce due les résultats obtenus au
Prix de notre sang et de notre argent, ne restent pas lettres
mortes. II ne s'agit plus qu'a mettre à exécution ce qui
avait é44 convenu au Congres de Berlin, mais il faut que
cela se fasse Consciencieusement. Or les Turcs, soutenus
Dar leurs amis, les Anglais et les Autrichiens, dui en attendant
Occupent de pied ferme deux provinces turques, envahies par eux
en temps de paix, pour ne jamais les rendre à leur Souverain
lIgitime, ne cessent de soulever des difficultés de détails, dui
sont de la plus grande importance tant pour les Bulgares
due pour les braves Monténégrins. —. Les Roumains en font
autant vis-à-vis de la Bulgarie. — La majorité des commissaires
européens doit les décider. Ceux de France et d'ltalie se
joignent, presque dans toutes les qduestions, aux ntres, tan-
dis due ceux de HAllemagne semblent avoir recu le mot