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direkten Anhalt") darüber ergeben, welche Mei-
nung man an den maßgebenden Stellen der
Kongoregierung über denselben in Wahrheit ge-
habt hat. Es läßt sich jedenfalls nicht erkennen,
ob man im stillen von der Schuld Lothaires
überzeugt war und nur, um das Gesicht zu
wahren, seine Partei ergriffen und ihn ver-
teidigt hat. Gewiß hatte der Kongostaat allen
Anlaß, im geheimen einem Offizier sehr dankbar
zu sein, durch dessen Vorgehen ein sehr lästiger
Konkurrent um die Elfenbeinschätze Zentralafrikas
bescitigt war. In Belgien selbst, besonders in den
Kreisen der Armec und der Kongoenthusiasten, be-
trachtete man den Prozeß vielfach als einen po-
litischen, der dem Kongostaat hauptsächlich durch
England aufgedrängt sei.
Bei der in Boma stattgehabten Vorunter-
suchung wurden über Lothaires Vernehmung fol-
gende Protokolle ausgenommen.
Pro Justicia. Proeès-verbal 30. III. 1896.
Lothaire, Hubert Joseph, de Rochefort,
Commissaire Général de la zöne arabe.
Le procès qui m'est intentée est une pour-
suite politique exigée par I’Angleterre. Je
veux rester sidéle, comme par le passé au
Gouvernement du Congo, à qui il est lait
violenece et ne veux pas prendre position dans
Ie débat avant son Parquet. Parmis les
hommes dui sont descendus avee moi des
Stanley Falls, figurent des hommes de toutes
les catégories. II Vy a peut-étre des hommes
parmis eusx qui pourraient étre entendus.
Après lecture faite, le comparant a déclaré
bersister dans sa déclaration en foi de quoi
il a signé avec nous, le présent procès-verbal
aux jour, mois en an qdue dessus.
Le Procureur d’Etat. .
.) Ghisl ain. (.) Lothaire.
Bei einer nochmaligen Vernehmung verharrte
der Angeklagte am 1. April 1896 auf seiner
*) Wie gut man auch in Brüssel die nachteiligen
Folgen des willkürlichen Vorgehens von Lothaire
gegen Stokes und die große Mangelhaftigkeit der
kongolesischen Justiz erkannt hatte, geht daraus hervor,
daß man sich alsbald auf die Suche nach einer
geeigneten juristischen Kraft machte, die an Ort und
Stelle den zutage getretenen Übelständen abhelfen
sollte. Es wurde schließlich der Arocat Général am
Appellhof in Brüssel Me. de Rongé gefunden, der mit
sochender königlichen Vollmacht nach dem Kongo aus-
reiste: .
.,Me.(leliong6,Ame-ItGönfcmLestclmtgfspur
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en Xotre Nom, donner au Parquet telles instruetions
du’il jugera utiles à l'aecomplissement de sa mission.“
Weigerung, in der Voruntersuchung etwas auszu-
sagen, erklärte vielmehr, seine Aussagen auf die
Hauptverhandlung versparen zu wollen.
Question: Entendez-vous garder mainte-
nant l’attitude qdue vous avez prise le 30 mars
et dui est acté au procès-verbal de ce jour?
Réponse: Oui, vous avez mes rapports, tous
les originaux des pièces saisies sur M. Stokes
ainsi qdue les dépositions des témoins; tout ce
due je pouvais déclarer ferait double emploi
et ne ferait du’allonger, sans aucune utilité
P’instruction du procés.
KQuestion: Alors due d’après vos rapports,
T’instruction faite à Brugelles devant le secré-
taire du Conseil Supéricur, Commissaire du
Gouvernement, P’instruction faite jusqu'fa ce
jour à Boma, je préciserais la prévention
misc à votre charge. Vous conviendrait-il de
répondre aux questions duc j'ai à vous poser
et me donner les explications due je jugerais
utile de vous demander?
Réponse: Jon.
De tout duci nous avons dressé le présent
procès-verbal et nous avons signé aveec le
comparant, après lecturc aux jours, mois et
an que dessus.
Le Comparant. Le Procureur de PPtat.
(8.) Lothaire. (s.) Ghislain.
Ob diese Haltung des Angeklagten, in der Vor-
untersuchung jede Aussage abzulehnen, darauf be-
rechnet war, jeden Widerspruch zwischen den Er-
gebnissen der Voruntersuchung und der Haupt-
verhandlung zu verhüten, oder ob sie auf einem
hinter den Kulissen abgekarteten Spiel zwischen
Staatsanwalt und Angeklagten beruhte, läßt sich
natürlich nicht sagen.
Während der Hauptverhandlung wurde der
Angeklagte von dem Vorsitzenden des Gerichts-
hofes, Fuchs, mit besonderer Rücksicht behandelt.
Der Gerichtspräsident erklärte sogar gleich ein-
gangs, daß er nicht beabsichtige, den Angeklagten
einem Verhör, das einem Examen gleichkäme,
unterziehen zu lassen.
Feuille d’audiance. Tribunal d’appel de
Boma. 24. IV. 1906. IIxst fait
rapport sur l’affaire par le Juge-président.
Deprésident déclare, avant de procéder à
T’interrogatoire des témoins du’il n'’entend pas
faire subire à D’ineulpé un interrogatoire qui
constituerait un edamen. La défense répond
due Lothaire est à la disposition du Tribunal
ct du’il répondra à toutes les questions qui
lui seront posées. II est entendu due Lothaire
sersa interrogé dans ces conditions, c'est à dire
sans due cet interrogatoire ait le caractère
(’une procédure obligatoire.“