Full text: Leopold von Ranke's sämmtliche Werke. 27. und 28. Band. Zwölf Bücher Preußischer Geschichte. Fünftes bis neuntes Buch. (27)

570 Aus den französischen Correspondenzen 
militaires, dont il (est) extrèêmement occupé, voulant examiner les habille- 
mens, manoeuvres et usages des toutes les troupes. Il a du talent pour 
le métier- de’la guerre, mais il le scait et ne veut point proßter de celui 
des autres à leur demander leur avis. 
II est poli ct cherche à dire des choses obligeantes, qucique dans le 
fond il soit haut, il compte pour rien la peine des autres, donne Texemple 
pour la fatigue et la vie la plus dure; il est sobre, il ne peut pas se 
refuser une plaisanteric fine et mechante sur cenz qu’il trouve ridicules. 
Mais il ne trouve pas mauvais, qu'on lui réponde; pourvu qdue la ré- 
Ponse soit bonne, quand meme elle seroit une peu forte. II ayme les 
Français et sent combien cette nation est au-dessus de la pesanteur et 
du rampant des scs peuples. II a de tres grandes qualités. Ses défauts 
appartiennent plutöt à son Age qufà son caractère et on peut espérer 
dw'iil sera un jour un grand prioce. 
II. Anfänge der Regierung. 
Valori. 2d Julliet. 
Je vous dirai avec confance due le roi de Prussc regnant est en- 
core plus impénétrable que ne I’étoit le feu roi son père, qui fait tout 
-Dar lui-meme et ses ministres ne sont que des agents d’un médiocre 
crédit. 
Tout ce pays est hanovrien à bruler. 
Nr. Thulemeyer m’'a dit qu’il W'’étoit plus rien, et qu' on verroit peut- 
Etre quelqufun s'élever, qu’il s'en croit le premier jour; qu'il n'étoit 
plus en état de faire du mal ou du bien, il à jusqu'à présent la conso- 
lation de voir que son maitre en use de meme avec les autres ministres, 
et il croit qu’il fait cas de luj. 
Apreès m’'avoir dit que ce prince avoit les plus grandes qualités 
du coeur et de T’esprit, il m’ajouta qdu’il étoit impénétrable et de plus 
impossible à définir à un certain égard; dqu’il ne doutoit pas que le 
roi son maitre mettoit luimeme la main à I’oeuvre à la premiere occasion, 
qui se présenteroit de tirer I’epéc. 
1 assure que le roi aime Valori. 
Je ne sais, si c'est Papplication qu’il donne à ses arrangements (princi- 
palement militaires) et à la philosophie qui lui fait négliger la reine sa 
semme. 
Une de ses dames a parlé à Valori en laissant échapper quelques 
larmes de ce mysteère impénétrable. 
Beauveau. 5 Nor. 
La politique de ce prince est de croire qu'avec une nombreuse 
arme et de l’argent on peut se passer Dalliances. Son caractère est. 
de croire qu’avec de Desprit on sait tont, de ne consulter personne et 
de vouloir surtout à quelque prix due ce soit jouer un premier röle en 
Europe.
	        
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