in Bezug auf die Allianz mit Frankreich 1741. 571
Le Sr. Algarotti, qui n'’est pas du voyage de Rheinsberg, envoya
le lendemain de la nouvelle de la mort de I’Empereur un projet au roi
de Prusse, sur In circonstance présente. Ce projet est en gros de se
rendre maitre de lu Silésie: il accompagnait ce conseil peu détaillé
d’ailleurs de toutes les louanges imaginables, du’il prenait d'avance à
compte sur L’avenir et ne lui promettait pas moins duc la couronne Im-
Périale dans le moment présent ct la monarchie universelle dans la suite.
Le roi de Prusse nv’ua répondu qu'’hier à Algarotti et répondu tout 86
rieusement duc ce généreux conseil était tel qu' Antoine Hent donne à
César et qu’il T’avait deéjà prévenn longtemps dans sa téte. II Penvisage
(le roi de Prusse) comme Phomme du monde le plus propre à allumer
daus I'’Allemagne un feu, dont nous pourrons profiter si nous voulons
sans nous commettre.
Le roi de Prusse conseille de différer toute augmentation de troupes
Dour ne donner de jalousie à personne, et etre recherché de tout le
monde, pour réserver toutes les forces contre I’Angleterre et la Hollande,
les véritables ennemis de la France, nous contentant d'entretenir la guerre
en Allemagne par des secours en argent ct non en hommes. Les Es-
pagnols, Don Carlos et le roi de Sardaigne peuvent (en Italic) allumer
et entretenir la gaerre sans nous, on exigera des places en Savoyxe pDour
Sereté. En cas Tk’une ligue c'est contre la Hollande qu'ril faudra tourner
tous nos efforts par terre. Les républicains ne nous pardonnerott ja-
mais la guerre de 72 et ne souffriront jamais augmentation de notre
frontière en Flandre, et c'est pourtant le seul lieu on elle a veritable-
ment besoin d'agrandissement.
Valori. 3./1076e
Valori est persuadé qu’il y a un concert entre le Grandduc et
le roi de Prusse. M. Botta le nie mais paralt jouer de la comédie. —
Voltaire à reçu hier au matin une lettre du roi de Prusse, qdw'il dit etre
extremement bien tournée et qu’il n’'a pas osé me confier. II r'a dit
seulement que ce prince badinait sur ce que le démon de la guerre était
venu le saisir. II croit aussi que le roi de Prusse et le Grandduc sont
d’'accord.
C'est beau pour le roi des lisières, comme dit Voltaire, de se croire
en état Topérer seul. Je ne doute pas qu’il ne se propose de tenter
la fortune, et que ses premiers succès étant quasi sürs il ne arréte
due lorsquil trouve de Topposition assez forte Dour lui faire feire des
réflexions.
III. Erste Eröffnungen Friedrichs.
Valori au Cardinal de Fleury. 10./107° 1740.
V. a eu une audience à porte fermée avec le roi de Prusse. V. lui
parla de la necessité de concerter les mesures sur les affaires d’Alle-
magne. Le roi dit qu’il savait le cas, qu’il devait faire d'un pareil allié;
qwiil était très-disposé à entrer dans ses vues mais qw'il était juste du’il