in Bezug auf die Allianz mit Frankreich 1741. 581
raient tous contre moi à force ouverte; mais ne craignant rien de la
Russie, tant due le Cie de Munick, dont j'étais assuré, aurait le premier
crédit, je pouvais me tirer d’'affaire contre les autres et vous donner
tout le temps de me secourir par vos diversions. Contre toute attente
depuis le départ de M’ de Valorr, de Schwednitz, :ai appris la dis-
gräce du Cte de Munick, et pour vous montrer, N’ le maréchal, que je
vous accuse juste, je vous prie de lire vons-méme ce qdue mon ministre
me mande de Pétersbeurg. Le roi de Prusse tira alors d’un tiroir une
lettre en date du 10 Avril Ccrite en chiffres ct déchiffrée à ln manière
ordinaire en français en interlignes, qu'il m’obligea de lire moi-meme
avec lui; elle est signée de Mr de Mardefeld, ct est trös longuc. II fait
au roi son maitre un grand détail des trois andiences ou conversations
du’il avait eues successivement avec le Cte d'Osterman, le duc Antoine
Ulrick de Brunswick et la princesse Anne régente, dont la substance
est due la Russic ne pouvait se dispenser de tenir les engagements
inviolables qu’elle avait pris avec le feu empereur des Romains, pour
la garantie de la pragmatique sanction; due le traitée d'amitié qui avait
été renouvelé arec le roi de Prusse EGtait postérieur et ne regardait que
la garantie des états patrimoniaux du roi de Prusse et de ceux de la
Russie, et ne pouvajt jamais dispenser le Czar de secourir la reine de
Hongrie, pour la defense de la Silésic; le duc Antoine Ulric de Bruns-
wick dit, qu'’étant aussi proche parent et ami du roi de Prusse, ce ne
serait jamais qurd regret et àA Textrémité qu’il pourrait consentir qu'’on
agit contre lni, et duc les troupes qui marchaient actuellement en Li-
vonic et en Courlande 'étaient pas destinées à lui faire la guerre, et.
que ce M'était quc des preeautions nécessaires contre les armements des
Suédois; MNr de Mardefeld ajoute quc, duciqu'fon lui fasse bien des com-
pliments, il voit ct sait due le duc Antoine Ulrick est totalement sub-
ordonné aux volontés de H’imperstice Amelic; qu'Osterman W'est pas
moins vou&é à la cour de Vienne, et quc le Mr Botta a tellement séduit
la Princesse régente, qu’elle fait et fera tout ce duc voudra la reine de
Hongrie, due cependant, il croit qu'’on pourrait encore suspendre Torage
et gagner du temps, si le roi d’Angleterre et I’Electeur de Saxe, ne
Poussaient avec la plus grande vivacité, pour qu'on forcht le roi de
Prusse à entrer en accommodement en acceptant leur médiation.
Le roi de Prusse après m’avoir fait lire cette lettro m’'ajouta: Ce
n'est pas tout, Ir le maréchal, je compte sur votre discrétion, et je
veux aller avec vous jusques au bout. J’'ai, ajouta-t-l, tout de suite
trouvé moyen d’avoir en ma possession un des chiffres de Mr d’Oster-
man; au moyen du quel J'ai intercepté et déchiffre deux ou trois lettres.
originales, Par on Jj’ai decouvert tout le plan de mes ennemis. Leur
projet est W’attendre, qdue les herbes soient vennes pour pouvoir faire
camper leur armec, # aura 30000 Russes en Livonie ou en Courlande
et sur la frontière de Pologne, 12000 Hanovyriens et 6000 Hessois, et
6000 Danois camperont dans Eichfeldt; 20000 Sakons camperont à Torgaw
et à Koenigstein, et lorsque toutes les troupes seront assemblées, et pretes
à pouvoir entrer par 3 endroits differents dans mes éetats, alors on me