586 Aus den französischen Correspondenzen
devez repasser à Leipzig, dire au Cie de Bruel, cc que je vous ai dit
de la connaissance que JF’ai du plan, que le roi de Pologne forme avec
les autres alliés contre moi, quoiqu’il vous ait assuré qu'il ne m’attaque-
rait jamais le premier. Vons les démasquerez et les forcerez du moins
à vous dire ce qui en est, et il ne peut qduc convenir au roi de savoir
à cet égard à quoi s'en tenir par rapport à D’Electeur de Baviere.
VIII. Nochmals das Lager. Anderweite Aeußerungen Friedrichs.
Ertrait d'une depche du M“ de Bellc-isle à M Amelot.
« AuumpdosolsuhPfad-lust-
Lckoi(lcPrussem’ucnvoy(«ecematinundesessckjntlants-g(5ne"kcux,
pour me dire qu'ayant attendu le beau temps pour me faire voir son
armée, et me trouvant à la veille de mon départ; il voulait du moins me
faire voir exercer un des bataillons de son»régiment, qu'il m'attendait
actucllement en personne à la tete de sa première sligne; je m'y suis
rendu sur le champ, i'ei trouvée le roi de Prusse pied à terre avec plu-
sieurs princes et officiers généraux de son armée, qui ordonnait lui-
meme au major les manocuvres qu’il voulait qu’'il fit faire devant woi.
II faisait un temps horrible et 1ll tombait de la neige à gros flocons, ce
dui MWa pas empeché ce bataillon de manceu#rer comme siil eßt fait
fort beau; outre la beauté de ce rögiment qdui est T’une élévation entra-
ordinaire, il marche et fait ses mouvements avec une pPrécision inexpri-
mable, mais en quoi ils excellent le plus, C'est par la vivacité avec la
duelle ils tirent, ce qdue le roi de Prusse leur à fait faire par pelotons
et par toutes sortes de divisions ct avec la meme justessc, nonobstant
la neige; iüls tirent en détail jusques à douze coups par minute et au
moins six quand C'est par pelotons ou par divisions, ce qui paralt in-
croyable quand on ne l’a pas vu; il est vrai que ces troupes sont si
continuellement egercées, et brulent une si grande quantité de pondre
Dendant H’annde, due le soldat s'en forme une babitude dont le roi de
Prusse à éprouvé Uutilité à sa dernière bataille. Après une heure d’exer-
cice le roi de Prusse a pris le chemin de sa tente, on j'ai eu P’honneur
de le suivre et de diner avec lui, comme les jours précédents, j'yy ai
appris que les batteries ayant été mal construites ct sur un terrain fort
mal, s'étaient enfonces, qu’il en faudrait relever quelques unes et avancer
les autres, ce qui joint à des especes de places d'’armes du’'a fait con-
struire M’ de Picolomini et qui avaient éte mal reconnnes, font juger
due ce siège durera bien encore 4 ou 5 jours, à moins qduo Fincendie
du'y ont allumée quelques bombes et dui a déein consommé un quart de
la ville, ne continndt au point d'obliger M’ de Picolomini de se rendre;
Au surplus, la defense et le feu des assiégés sont si mödiocres, qu'il n’y
à eu jusques à présent qu'un canonnier de tué et deux soldats de blessés.
J’ai voulu prendre congé du roi, mais il m'a ordonné de le revenir
voir encore sur les 6 heures; j'y suis revenu, j'ai été environ une heure