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L’ennemi, duoique entièrement surpris, ayant toute con- 
fiance dans ses forces et son immense artillerie, composce 
de 108 picces, a regu d’abord nos attaques avec infiniment 
de calme et de sang- froid; mais enfin, avant la nuit, sa 
gauche ctait entièerement forcée, et son centre dans une 
déroute complete, apres avoir delendu leur position avec 
beaucoup de bravoure et un grand acharnement. Nous au- 
rions pu faire un très grand nombre de prisonniers, si les 
bois n'’eüssent pas eté aussi voisins de leur position. Lien- 
nemi nous a abandonné le champ de bataille, Couvert d’une 
immense duantité de ses morts, une vingtaine de pièces de 
canon ct un millier de prisonniers. De notre coté, nous 
avons eu des tués et des blessés; au nombre de ces der- 
niers se krouvent le gencral de division Deroy, le génral 
Raglovich, le colonel Colonge, commandant artillerie ba- 
varoise ect. etc. 
Je ne puis trop faire I’éioge à V. A. des généraux Le- 
grand et de Wreéde, Deroy, Raglovich, et du gendral d’ar- 
tillerie Aubry, dui a dirigé T’artillerie du 25me corps avec 
une grande distinction. 
Le général Merle a repoussc avec beaucoup d'’intelli- 
gence, et avec une partie de sa division, une attaque due 
I’ennemi avait faite sur notre gauche pour protéger sa re- 
traite au bois. Les Croates se sont distingués dans cette 
charge, soutenue d'une Partie de la cavalerie du gendral 
Caster. En géneral, je reclame la bienveillance de S. M.; 
les troupes ont mérité des encouragemens et des recompen- 
ses. S. M. me ferait grand plaisir, si elle laissait tomber 
une de ses graces sur M. de Mailli, mon aide - de-Ccamp, 
Porteur de cette lettre, du zele du ducl j’#ai becaucoup ame 
leuer. Je n’ai aussi due des eloges à donner aux chefs 
d’état-major des 26me et Oeme corps. 
TI’ai Phonneur d’étre avec un prolond respect, etc. 
signé: Comte Gouvion-Saint-Cyr.