G 87 20 Sans tenir compte des considérations su- Périeures qdui rendaient nécessaires pour I’Etat du Congo l’tablissement de ces droits et impôöts, le Gouvernement français prit da dé- fense de ses commercants et fit sien tous leurs griefs dont Dexagération, en tout cas, était manifeste. La suite des négociations ne fut qdufun pénible marchandage; la France augmentant sans cesse ses prétentions et I’Etat du Congo se trouvant obligé de céder devant une intransigeance due rien n'apaisait. La France demanda la diminution des droits de sortie. Le Congo réduisit ceux sur Pivoire et le caoutchouc à 10 % ad va- lorem. La France exigea la diminution des im- positions directes et personnelles: I’Etat les réduisit au tiers avec engagement de les #ré- duire à la moitié au bout de einq ans. La France voulut la réduction des droits de li- cence sur les spiritueux. L'’Etat s'engagen à les réduire à un tiers pendant cind ans, puis à la moitié. Telles sont les concessions que consacra le décret du Roi-Souverain du 19 février 1891. (Livre jaune, p. 158, Ne 134 ter.) Cstait acheter chèrement les droits d'entrée dont le protocole du 9 février 1891 établit enfin le tarif. (Livre jaune, p. 145, Ne 150.) Encore, bour ces droits d'entrée eux-memes, I’Etat du Congo avait-il dü renoncer à certaines tariki- cations qu’il avait d’abord proposées et se raillier aux taux indiqués par le Gouverne- ment frangçais. Les atténuations due le Gouvernement de la République avait ainsi obtenues éEtaient con- sidérables; il le reconnaissait lui-meme. (Livre jaune, p. 124, Ne 101.) C'est apreès avoir recu personnellement D’assurance due les dis- bositions projetées donnaient satisfaction dans unc large mesure aux négociants francçais in- téressés, due je vous ai fait part de mon ad- hésion. (Livre jaune Ne 121, p. 140; lettre de Mr. Etienne S. secre d’Etat des Colonies à Mr. Ribot Ministre des Affaires Etrangbes.) Et l’exposé des motifs du projet de loi pré- senté à la Chambre des Députés disait: „Au cours de ces négociations, sur la demande de la France, le Gouvernement de T’Etat libre a consenti à de notables réductions sur les taxes d'exportation et les impots directs et personnels établis dans ses possessions. Ces réductions qui ne pourront qu’etre ac- cueillies avec satisfaction par le commerce ont été consacrées par un décret du Roi-Souverain en date du 19 février dernier.“ Ohne den höheren Erwägungen Rechnung zu tragen, die für den Kongostaat die Errichtung dieser Zölle und Abgaben nötig machten, nahm die französische Regierung die Verteidigung ihrer Kaufleute auf und machte alle ihre Beschwerden, deren Übertreibung auf alle Fälle klar zutage lag, zu den ihren. Die Folge der Verhand- lungen war nur ein peinliches Feilschen; Frank- reich erhöhte unaufhörlich seine Ansprüche, und der Kongostaat war genötigt, vor einer Unnach- giebigkeit, die nichts beschwichtigte, zurückzuweichen. Frankreich verlangte die Herabsetzung der Aus- fuhrzölle. Der Kongo setzte die Abgaben auf Elfenbein und Kautschuk auf 10 v. H. des Wertes herab. Frankreich forderte die Verminderung der persönlichen und direkten Abgaben; der Staat setzte sie um ein Drittel herab mit der Ver- pflichtung, sie nach Ablauf von fünf Jahren um die Hälfte zu vermindern. Frankreich wünschte eine Herabsetzung der Lizenzabgaben auf Spiri- tuosen. Der Staat verpflichtete sich, sie während der nächsten fünf Jahre um ein Drittel, später um die Hälfte herabzusetzen. Das waren die Zugeständnisse, welche das Dekret des König-Souveräns vom 19. Februar 1891 bewilligte (Livre jaune p. 158, No. 134 er). Damit waren die Einfuhrzölle, deren Tarif das Protokoll vom 9. Februar 1891 endlich festsetzte, teuer erkauft (Livre jaune p. 145, No. 150). Aber selbst für diese Einfuhrzölle hatte der Kongostaat noch auf gewisse zunächst von ihm vorgeschlagene Tariffestsetzungen verzichten und sich den von Frankreich vorgeschlagenen Sätzen fügen müssen. Die von der Regierung auf diese Weise er- zielten Milderungen waren erhebliche; sie erkannte das selbst an (Livre jaune p. 124. No. 101). „Nachdem ich persönlich die Gewißheit erlangt habe, daß die vorgeschlagenen Entwürfe den interessierten französischen Kaufleuten in weitem Maße genügten, habe ich Ihnen Mitteilung von meiner Zustimmung gemacht" (Livre jaune No. 121, p. 140; Brief des Staatssekretärs der Kolonien Etienne an den Minister der Aus- wärtigen Angelegenheiten Ribot). Und die Er- läuterungen zu dem der Kammer der Deputierten vorgelegten Gesetzentwurf besagen: „Die Regierung des Freistaates hat im Verlauf dieser Verhand- lungen auf die Forderung von seiten Frankreichs erheblichen Herabsetzungen sowohl der Exportzölle als der direkten Steuern und persönlichen Abgaben in seinen Besitzungen zu- gestimmt. Diese Herabsetzungen, die nur mit Befriedigung von seiten des Handels auf- genommen werden dürften, sind durch ein Dekret vom 19. Febrnar d. Is. genehmigt worden.“