G 119 20 scharfen Protest gegen die Benutzung von solchen Truppen gegen Weiße erhoben hat. Wie haben sich seitdem die Anschauungen der britischen maß- gebenden Kreise nach dieser Richtung geändert! Wangermée antwortete dem Konsul, wie folgt: 25 Octobre 1910. Elisabethville. Cher Monsieur Beak, J'ai bien recu votre lettre du 21 courant à propos des troupes noires qdui garnissent le Katanga et, s'il y a une chose dont je m’'étonne, c'est due leur présence puisse donner matieère à réclamation de la part de certaines personnes. D’abord, il est bien connu qdue la Colonie du Congo belge est loin d'étre la seule qui ait constitu des troupes de couleur, et vous savez aussi bien due moi due, dans I’'Uganda, les troupes soudanaises, les Sikhs et les King's African Rifles, constituent la force armée desti- née à combattre; plus près de nous, je pense qu'il en est de meme de la Barotse Native Police, etc. Un des motifs principaux de Porganisation d'une solide troupe dans le Katanga a é6é celui-ei. Dans le courant de 1909, vers Février ou Mars, si je ne me trompe, le Bulawayo Chro- niele a publié des articles concernant la con- struction du prolongement de la ligne de Broken Hill vers le Nord et, à plusieurs reprises, elle manifesta un vif mécontentement de ce due la ligne, au lieu de pénétrer au Katanga pres de Bwana M'Kubwa n’'stait pas construite en territoire britannique jusque Kasanshi. Entre autres arguments, le Bulawayo Chro- nicle insista sur ce point du'il serait dangereux de voir I’armée de travailleurs du chemin de fer entrer dans un territoire on I'on n'était pas en état de prendre des mesures sérieuses pour parer à un cas d’émeute, etc.; c’'est de cette 6épque due date FP’installation d'une forte gar- nison près de N’Dola, dont le but Gtait, sans aucun doute, de maintenir la tranquillité si, bendant la construction de Broken Hill à la frontiere Belge, des troubles survenaient sur les chantiers. Les précautions prises ici sont du méme ordre, répondent aux désidérata exprimés et ne peuvent done étre critiqués par les é1éments sains de race européenne. Je suis entièrement d'accord avec vous, echer Monsieur Beak, due les difficultés aux- duelles je pourrai avoir à faire face ici sont Tordre entièrement commercial, et, en général, celles -Ià se reglent assez facilement avec un Peu de patience et de bonne volonté. Mais, s'il en surgissait d'autres, je ne sais Pas pourquci je n’userais pas de tous les moyens Possibles pour me deéfendre contre ce qui ne pourrait Cvidemment étre considéré qdue comme F’agression d’une horde de bandits et de gens sans aveu pour lesquelles la distinction de race pourrait ne pas eétre à l’avantage de la race blanche. Ces individus qui compteraient sans aucun doute les éléments les moins estimables de- vraient s'attendre à étre traités comme ils le mériteraient, et aucun groupement civilisé ne Pourrait, à mon avis, s'émouvoir de ce due des troupes noires auraient été employées à faire face à leurs opérations de flibustiers. Voila je pense, cher Monsieur Beak, comment la duestion deit étre envisagée par tous ceux dui ont souci du maintien de Pordre, si né- cessaire au bon développement des affaires commereciales, et je crois due vous partagerex mon sentiment. Quoiqu’il en soit, je vous remercie d’avoir Hattiré mon attention sur la question, ce qui mam'a permis de vous dire ee due i'en pense et je vous prie, cher Monsieur Beak, de ecroire à DPexpression de mes meilleurs sentiments. (gez.) E. Wangerme. Im belgischen Kolonialministerium, dem Wangermée seine Korrespondenz mit Mr. Beak ein- gesandt hatte, gab man aus seinem Begleit- schreiben folgenden Auszug zu den Akten: Lettre de M. Wangerméèe, Vice-Gouverneur Général du Katanga, adressée le 26 octobre 1910 (Nr. 822) à M. le Ministre des Colonies. Classée 2e. Direction Générale. Par Ia lettre ci-dessus M. Wangermée nous fait parvenir la correspondance du'il a Cchangée avec leVice-Consul Britannique Bea k concernant ’emploi éventuel de troupes noires dans le Katanga. En nous communiquant cette correspon- dance M. Wangermée nous fait part de son sentiment au sujet de la question qdui y est souleveéee. D’après lui le röle des troupes noires en Ccas d’évènements politiqgues non indigenes dans le Katanga, doit étre plutöt passif cest à dire se borner à une surveillance de la région qdu'elles occupent; elles n’intervien draient activement que si elles mémes étaient attaquces ou bien comme toute dernière resscurce, s'il en subsistait encore quelque chose, après un revers sérieux de la gendar- merie européenne dont M. Wangermée préco- nise la création.