258 Achtundzwanzigstes Kapitel: Berliner Congreß.
Inutile d'ajouter que j'ai omis tout ce qui concernait Gort-
schakow, car j'ai considéré vos allusions à son égard comme
une preuve de confiance dans ma discrétion.
Tout mal informé que je suis (et pour cause) de ce que
Ton veut à Pétersbourg, Pajournement et le désarmement me
Paraissent probables.
La paix avec la Serbie et le Monténégro va etre con-
clue, dit-on. Le grand-visir 1) a adressé des lettres à Decazes
et Derby pour leur déclarer qdue le Sultan?) promet d’ac-
Ccomplir spontanément toutes les réformes demandées par la
conféörence. L'Europe va nous demander d’accorder du temps
àla Turquie. Serait-ce Ie moment favorable pour nous de
déclarer la guerre et de nous aliéner encore davantage les
sentiments de I’Europe?
Des affaires particulibres me réclament impérieusement en
Russie; je compte demander un court congé aussitot qu’une
décision sera prise chez nous dans un sens ou dans lautre.
J’espere, mon cher Prince, qdue vous me permettrez de vous
voir à mon passage par Berlin — j'ytiens Gnormément.
Excusez la longueur de cette lettre pour la raison due vous
D’avez pas un seul mot à y répondre.
Recevez encore une fois, cher Prince, mes chaleureur
remerciements pour votre „kindness“ et pour votre lettre, à
laquelle je ne fais qu'une seule objection, c'est la fagon dont
vous parlez malheureusement de votre santé. — Dieu la
soutiendra, en suis sür, comme II préserve tout ce qui est
utile à des millions dohommes et à la préservation de grands
et de vastes intéréts.
Soyez assuré, cher Prince, que vous trouverez toujours en
moi plus méme qu'’un admirateur, dont le nombre est assez
1) Edhem Pascha.
*?) Abdul Hamid.