$ 2. Trennung der Gewalten. 11
setzt aber Montesquieu voraus, daß das Gesetz sowohl die puis-
sance executrice, wie die puissance de juger binde. Hier konnte
in der Folge die Theorie Rousseaus anknüpfen, die dem Ge-
setze, dem Ausflusse der volonte generale, eine Vormachtstellung
über Justiz und Verwaltung zusprach. In Frankreich hatte bis
zur Revolution die Verwaltung gegen die Einmischung der Ge-
richte zu kämpfen.° Mit Hilfe der Lehre von der separation
des pouvoirs stellte die Gesetzgebung der Revolutionszeit mit
Fanatismus die Verwaltung gegen Eingriffe der Justiz sicher und
schloß beide Sphären voneinander ab.®
Die Lehre Montesquieus hat auch in Deutschland der For-
derung auf Trennung von Justiz und Verwaltung die wissen-
schaftliche Rechtfertigung geliefert.” Die Verfassungsurkunden
des 19. Jahrhunderts haben den Grundsatz ausdrücklich aus-
serait arbitraire; car le juge serait l&gislateur. Si elle &tait jointe & la
puissance ex6cutrice, le juge pourrait avoir la force d’un oppresseur. —
Tout serait perdu si le m&me homme ou le möme corps des principaux,
ou des nobles, ou du peuple, exergait ces trois pouvoirs: celui de faire
dcs lois, celui d’ex6&cuter les rösolutions publiques, et celui de juger les
crimes ou les diff6rends des particuliera.‘“
5 Über die Ursachen dieser Einmischung s. A. Esmein, Cours 6l&men-
taire d’histoire du Droit frangais, pars III, tit. II.
® Loi du 16/24 aoüt 1790 sur l’organisation judiciaire, tit. II, Art. 13:
„Les fonctions judiciaires sont distincetes et demeureront toujours 86pa-
r6es des fonctions administratives. Les juges ne pourront, & peine de
forfaiture, troubler, de quelque maniere que ce soit, les op6rations des
corps administratifs, ni citer devant eux les administrateurs pour raison
de leurs fonctions.‘‘ Constitution du 3 septembre 1791, chap. V, Art. 3:
„Les tribunaux ne peuvent ni s’immiscer dans l’exercice du Pouvoir
legislatif, ou suspendre l’ex&cution des lois, ni entreprendre sur les fonc-
tions administratives, ou citer devant eux les administratcurs pour raison
de leurs fonctions.‘‘ — Alexis de Tocqueville hat in einem Brief vom
10. Oktober 1831 dem Vicomte de Blosseville das Verhältnis, das sich
infolge dieser Trennung herausgebildet hat. folgendermaßen geschildert:
„Vous savez que chez nous le droit administratif et le droit civil for-
ment comme deux mondes s6par6s, qui ne vivent point toujours en paix,
mais qui ne sont ni assez amis ni asgez ennemis pour se bien connaitre.
J’ai toujours vecu dans l’un et suis fort ignorant de ce qui se passe dans
l’autre (A. de Tocqueville, @uvres completes VII, p. 67).“
” Vgl. dazu E. v. Meier, Französische Einflüsse auf die Staats- und
Rechtsentwicklung Preußens im 19. Jahrhundert I (1907), II (1908).