Full text: Deutsches Kolonialblatt. XXVIII. Jahrgang, 1917. (28)

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scharfen Protest gegen die Benutzung von solchen 
Truppen gegen Weiße erhoben hat. Wie haben 
sich seitdem die Anschauungen der britischen maß- 
gebenden Kreise nach dieser Richtung geändert! 
Wangermée antwortete dem Konsul, wie folgt: 
25 Octobre 1910. Elisabethville. 
Cher Monsieur Beak, 
J'ai bien recu votre lettre du 21 courant 
à propos des troupes noires qdui garnissent le 
Katanga et, s'il y a une chose dont je m’'étonne, 
c'est due leur présence puisse donner matieère 
à réclamation de la part de certaines personnes. 
D’abord, il est bien connu qdue la Colonie du 
Congo belge est loin d'étre la seule qui ait 
constitu des troupes de couleur, et vous savez 
aussi bien due moi due, dans I’'Uganda, les 
troupes soudanaises, les Sikhs et les King's 
African Rifles, constituent la force armée desti- 
née à combattre; plus près de nous, je pense 
qu'il en est de meme de la Barotse Native 
Police, etc. 
Un des motifs principaux de Porganisation 
d'une solide troupe dans le Katanga a é6é 
celui-ei. 
Dans le courant de 1909, vers Février ou 
Mars, si je ne me trompe, le Bulawayo Chro- 
niele a publié des articles concernant la con- 
struction du prolongement de la ligne de Broken 
Hill vers le Nord et, à plusieurs reprises, elle 
manifesta un vif mécontentement de ce due la 
ligne, au lieu de pénétrer au Katanga pres de 
Bwana M'Kubwa n’'stait pas construite en 
territoire britannique jusque Kasanshi. 
Entre autres arguments, le Bulawayo Chro- 
nicle insista sur ce point du'il serait dangereux 
de voir I’armée de travailleurs du chemin de fer 
entrer dans un territoire on I'on n'était pas 
en état de prendre des mesures sérieuses pour 
parer à un cas d’émeute, etc.; c’'est de cette 
6épque due date FP’installation d'une forte gar- 
nison près de N’Dola, dont le but Gtait, sans 
aucun doute, de maintenir la tranquillité si, 
bendant la construction de Broken Hill à la 
frontiere Belge, des troubles survenaient sur 
les chantiers. 
Les précautions prises ici sont du méme 
ordre, répondent aux désidérata exprimés et 
ne peuvent done étre critiqués par les é1éments 
sains de race européenne. 
Je suis entièrement d'accord avec vous, 
echer Monsieur Beak, due les difficultés aux- 
duelles je pourrai avoir à faire face ici sont 
Tordre entièrement commercial, et, en général, 
celles -Ià se reglent assez facilement avec un 
Peu de patience et de bonne volonté. 
Mais, s'il en surgissait d'autres, je ne sais 
  
Pas pourquci je n’userais pas de tous les moyens 
Possibles pour me deéfendre contre ce qui ne 
pourrait Cvidemment étre considéré qdue comme 
F’agression d’une horde de bandits et de gens 
sans aveu pour lesquelles la distinction de 
race pourrait ne pas eétre à l’avantage de la 
race blanche. 
Ces individus qui compteraient sans aucun 
doute les éléments les moins estimables de- 
vraient s'attendre à étre traités comme ils le 
mériteraient, et aucun groupement civilisé ne 
Pourrait, à mon avis, s'émouvoir de ce due 
des troupes noires auraient été employées à 
faire face à leurs opérations de flibustiers. 
Voila je pense, cher Monsieur Beak, comment 
la duestion deit étre envisagée par tous ceux 
dui ont souci du maintien de Pordre, si né- 
cessaire au bon développement des affaires 
commereciales, et je crois due vous partagerex 
mon sentiment. 
Quoiqu’il en soit, je vous remercie d’avoir 
Hattiré mon attention sur la question, ce qui 
mam'a permis de vous dire ee due i'en pense et 
je vous prie, cher Monsieur Beak, de ecroire à 
DPexpression de mes meilleurs sentiments. 
(gez.) E. Wangerme. 
Im belgischen Kolonialministerium, dem 
Wangermée seine Korrespondenz mit Mr. Beak ein- 
gesandt hatte, gab man aus seinem Begleit- 
schreiben folgenden Auszug zu den Akten: 
Lettre de M. Wangerméèe, 
Vice-Gouverneur Général du Katanga, 
adressée le 26 octobre 1910 (Nr. 822) à M. 
le Ministre des Colonies. 
Classée 2e. Direction Générale. 
Par Ia lettre ci-dessus M. Wangermée nous 
fait parvenir la correspondance du'il a Cchangée 
avec leVice-Consul Britannique Bea k concernant 
’emploi éventuel de troupes noires dans le 
Katanga. 
En nous communiquant cette correspon- 
dance M. Wangermée nous fait part de son 
sentiment au sujet de la question qdui y est 
souleveéee. 
D’après lui le röle des troupes noires en 
Ccas d’évènements politiqgues non indigenes 
dans le Katanga, doit étre plutöt passif 
cest à dire se borner à une surveillance de 
la région qdu'elles occupent; elles n’intervien 
draient activement que si elles mémes étaient 
attaquces ou bien comme toute dernière 
resscurce, s'il en subsistait encore quelque 
chose, après un revers sérieux de la gendar- 
merie européenne dont M. Wangermée préco- 
nise la création.
	        
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