572 Aus den franzöfischen Correspondenzen
y trouvaàt son compte et que les avantages mutuels étaient la seule facon
de traiter avec fruit, qu'il attendait Camas, qu'il savait être porteur
d'une lettre de V’e Emee. Je lui ai donné, ajouta-t-il, toute ma confiance
et ##i prié le C# de s'ourrir à lui. Je crois meme duc la lettre qu’il
m’'apportera peut contenir un plan sur lequel nous pourrons Sciiffer#
Vous pouvez lui mander que je me préterais de bon coeur aux vues
du’il peut avoir; mais encore un coup: il faut savoir ce que le roi Vre
maltre est disposs à faire pour moi, du’'il était naturel qu’il F trouvdt
son avantage, que les princes à cet é6gard étaient tous les uns comme
les autres. Mais je ne puis vous rien dire de posiftif, que Camas ne
soit de retour. Je serai bien aise de traiter avec vous, en qui je prends
une Véritable confiance. II ne faut pas prendre garde aux petites plai-
santeries qui m’éechappent c'est là un langage dans mon caractère; j'en
suis fäché; mais essenticllement je dispute à tout le monde une véritable
estime et meme Ià vénération pour un aussy grand homme doué& de tant
de qualités singulières. Ma foi, Mr. c'est le plus grand homme que la
France ait eu jusqufa présent. Je lui dis ensuite une partie des éloges.
due V. Emete avait faites de Camas. II me demanda si je croyais qu'il
y edt un homme plus capable Darmi ses sujets due lui, de réussir à la
cour de Francc et dit qu’il ne s'’était attaché qu'a trouver un sujet qui
püt plaire et qui exécutöt ponctuellement sos ordres; qu'un homme de
guerre était plus propre à cela qu'’un autre par l’habitude on il était
d’tre exacte dans l’execution des ordres, qdu’il recevait. II ajouta en-
core qu'’un militaire était plus propre à négocier qu'un homme de lettres
avec qui il fallait mettre les points et les virgules. Je dis un mot an
roi de l’armement qu’il fait. II m’'a dit que je devais etre tranquille;
due cela ne dérangerait en rien les vues que je pourrais avoir; que je
serais un des premiers informé de ses raisons et de ses motifs, qu’il
croyait etre bien fondés, que le roi M’en devoit prendre aucun ombrage.
Valori 13. 10e à Amelot.
Je viens d'avoir une conversation de plus d'unc heure avec le roi
chez la reine. Ce prince m’a dit, que je pourrais wander à Mr. le Cl,
qu'il envoyait Ie Comte Truchsess en Angleterre, mais que des qu’il
aurait des süretés de traiter une alliance avec le roi, üle ferait revenir.
Je lui dis ensuite que le bruit était public à Vienne, qu’il avait pris des
engagements avec le Grandduc, qwiil T’avait meéme assuré de trois voix pour
la Gignité imple, il me répondit qu’il sien fallait beaucoup; due sa voix
Etait encore à louer mais qdue F’il ne trouvait pas jour à sallier aven
le roi, il chercherait des amis, pour secourir ses vues, que pour lui, il
Ini était assez indifférent, qui füt empereur, qu’'à cct égard il ne se con-
duirait que relatirement à ses intérts ou à ceunx de ses alliés, mais
du'il me répétait encore que son amitié M'était pas A mépriser, du’il
Eieit en état de seconder toutes les especes de vues, due le roi pourrait
Avoir, que son agrandissement ne pourrait porter aucun ombrage en
France et due par la position od il était il devenait son allié naturel
pour le nord, due la Hollande ne remuerait jamais quand nous serions