582 Aus den französischen Correspondenzen
proposera d’evacher la Silésic, et de me contenter pour toutes choses
des deux duchés de Glaugaw et de Le roi m'ajouta, je n'ai pas pu
dechiffrer le nom, mais je crois que c'est celui de Lieguitz; que si je
refusc Pon n#y contraindra par la force, et leur convention est de ne
Doint poser les armes, qmils ne m'y nient reduit, et pour cct effet, Is
entreront de toutes parts dans mes provinces, qui sont toutes ouvertes,
pendant que l’armée Autrichienne qui sera considérablement renforcée
Dar des Hongrois et par les troupes d’'Autriche et de Boheme, puisque
T’Electeur de Bavière ne fait rien, occupera le corps due je commande
ici en personne, et comment voulez-vous, que le Prince Anhalt, qui n’a
que 35000 hommes puisse s'opposer en meme temps à plus de 80000
hommes qui attaqueront mon pays de tous cötés à ln fois; je sais
d'ailleurs que les Hollandais fourniront aussi s'il le faut leur contingent,
et que le roi d'Angleterre a déjà des traités tout faits pour 12000 on
15000 hommes de divers princes de Pempire qui m'attaqueraient aussi
sur le champ, si j’avnis un traité avec la France; je vous prie de me
dire, M’#ie Mel, de quel secours me sern la France, qui est à plus de
deux cents lieues de moi, pour exécuter le traité de déefensire à mon
égard, et qu’elle diversion est-elle en état de faire asscz prompte, tan-
disque Porage est pret à fondre sur moi, avant qu’il soit 6 semaines;
convencz quc je serais sacrifié sans fruit pour le roi ni pour I'Electeur
de Bavière, et ccla parce qdue vons Mavez jamais rien voulu faire sé.
rieusement, au lieu que si vous aviez mis P’Electeur de Bavière en force,
due votre augmentation füt faite, et duc vos troupes fussent en état de
marcher tout présentement pour former une urméc sur le Bas-Rhin au
Pays de Juliers, et une autre qui se portüt sur le Haut-Rhin pour
passer en Barière, vous obligeriez tous les princes à tourner tete de
votre coté; I’Electeur de Saxe timide et irrésolu, comme il est de son
Caractüre, regarderait à deux fois, avant de se déclarer contre moi, il
craindrait votre armée de Bavière, et se serait peut-Etre allié avec vous
et avec la Bavière n’ayant rien à gagner avcc la reine de Hongrie et
du'il peut avoir beaucoup avcc vous.
Le roi de Prusse me fit tout ce récit, encore bien plus étendu que
je ne le rapportc ici, avec une ercessive rapidité sans me donner un
seul moment de pouvoir ni Pinterrompre ni lui répondre. Je repris
alors tout ce qu’il venait de me faire Phonneur de me dire, due j’étendis
aussi tout autant que la matière T’exigeait, et du’ellc en est susceptible;
je lui rappelai plusieurs circonstances de ce qui c'est passé dans le
commencement du traité, dont il ne m'avait point fait mention. e lui
fis voir quil ne pouvait attribuer qu’à lui-meme les incertitudes et les
délais, qui avaient empäché unc plus prompte sighature du traité, qdu’il
ne S'était expliqué sur les intentions et M'avait formé quelques demandes
que l’une après L’autre; et qu' mesure qu'’on lui accordait une, il en
faisait de nouvelles, qduc s'il avait voulu que ce traité edt é&té signé dans
la fin de janvier, nous aurions fait sur le champ et en conséquence notre
augmentation, dont il venait de me parler tant de fois; que notre armee
Ctait actuellement en pleine marche pour la Bavière; que nous serions