Full text: Leopold von Ranke's sämmtliche Werke. 27. und 28. Band. Zwölf Bücher Preußischer Geschichte. Fünftes bis neuntes Buch. (27)

in Bezug auf die Allianz mit Frankreich 1741. 585 
fallot céder à la force, je pouvais assurer le roi, du'en aucun temps ni 
en aucun cas, il ne ferait la guerre à la France, ni ne fournirait des 
troupes contre S. M“, pi le traverserait dans les choses du’il pourrait 
désirer. Je pris encore la liberté de répliquer, Sire, si Vre M“" est ré- 
duite dans cette triste situation, elle doit Convenir due ce M#’est que par 
sa faute, puisque en S'alliant avec le roi elle serait assurée de L’éviter. 
IIne pourrait tout au plus y avoir dque quelques ravages à éCviter (essuyer?) 
en Prusse, dont elle serait bientöt vengée, et n’estsce pas le cas de faire 
montrer de gon courage en sachant supporter le premier dommage. 
A-t-on jamais fait la guerre, sans en courir les risques, d'eilleurs 
Ve M“ peut-elle compter sur une paisible possession de ce qui lui 
sera cédé par un accommodement de cette espece. Le Grand-duc ne 
lui pardonnera jamais Iembarras, on elle vient de le jeter, ül est 
à peu près du meme age, qdue V# M, C'est un ennemi implacable, 
du’elle aura toute sa vie, uniquement occupé à se venger et à lui ravir, 
non-seulement tout ce qu’elle lui aura Ccédé présentement par force, 
mais aussi à Sen dédommeger sur ses propres états. La garantie des. 
mediateurs n’est pos plus assurée. Les maisons de Safe et de Hanovre, 
ayant chacune des motifs personels de désirer votre abaissement; la 
Hollande n’en a pas moins, ainsi V#e M sera töt ou tard attaquéxe par 
la maison d’Autriche, et ne sera secourue par dui que ce soit. II ne 
manquerait plus, Sire, pour mettre le comble à votre ruine, quune des 
clauses de son accommodement füt de faire le 64 Duc empereur. Vous 
lui donneriez par votre suffrage ce qui peut encore lui manquer pour 
vous accabler, et V’ Mu, se creuserait elle meme le précipice, on elle 
doit périr; car le nouvel empereur dans ’union étroite, on il sera tou- 
jours avec la Russie, vous tiendrait entre deux feux, duril serait im- 
Possible de briser de tout votre regne, duelque jeune que vous soyez; 
le roi de Prusse me répondit, due J’aveis raison; du’il convenait de 1a 
vérite de tout ce que je lui disais, qdu’aussi gon intention n'était pas 
que le grand-duc füt jamais empereur, que cette condition ne serait ja- 
mais partie de son accommodement et qwil sentait comme moi, que ce 
serait ce qui pourrait lui arriver jamais de plus facheux, et il me ré- 
péta: Je vous prie, M’le M#l, Gcrivez à M·9le Cardinal, due le roi nia 
point de plus fidèele ami, due moi; que la suite le lui fera voir, mais 
awiil se meite bien en tete, encore une fois, qu'il faut quc la France 
soit arméc et en état de soutenir promptement et puissament I’Electeur 
de Bavière, et de porter des armes dans I’empire et sur le Bas- Rhin, 
alors elle fera tout cce qwelle voudra, je signerai en soreté le traité; 
mais si elle n'est pas bientöt en force, due M’ le Cardinal soit bien 
assuré duc le Grand-duc sera empereur et la maison d’Autriche plus 
puissante, que vous détacherez I’Electeur de Sea#e, si vons le prenez 
sur ce ton. On peut lui procurer la Haute-Silésie, pour communiquer 
avec la Pologne, la partie de la Boheme, dqui en est voisine, et pour 
L’accommoder, je lui céderai volontiers et gratuitement la principanté 
de Saguan, qui confine à la Lusace et que sa maison désire depuis long= 
temps. Vous pouvez meme, si vous le jugez à propos, puisque vous
	        
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