588 Aus den französischen Correspondenzen
Valori. 16 maij.
Le roi de Prusse dit sur le roi de Pologne: J’ai des preuves cer-
taines qmil vent me tromper. QOu'’a-t-i# répondu à la question qu’a du
lui faire Mr. le Maréchal (Belleisle) sur la signature du traité entre
lui, TAngleterre et la Russie. J’ai des preuves certaines et je voudraĩs
bien sarvoir, s'il a en le front de le nier.
Valori assura due Paccession de la Saxe dépend de la signature
du traité entre la Prusse et la France. Je weusse pas autant balancé,
me dit-il, si j’étais bien soür qdue le roi ne fit pas sa Paix sans moi.
Car mon ami, j'si toujours devant mes yeux le roi de Sardaigne, à qui
on avait promis le Milanais et qui ne D’a eu; et ##l arrivait qu'’on vous.
fiüt tronver un bon morceau pour vous faire taire, vous m'obligeriez de
me contenter de ce qui vous plairsit.
J’ai cu la hardiesse de lui ajonter que tout ce qui me revenait
des différentes negociations duril avait entamées dans toutes les cours
sans autre fruit due de les tenir en suspens, avait donné lieu à des
idees peu avantageuses sur sa sincérité, et qu’'une continuation de cette
conduite pourrait lui faire tort dans le monde. II faut que je vous avoue
Monseigneur, du’il parut étonné de ce discours, mais il ne mien fit pas
plus mauvaise mine et je me satisfais sur la revanche que je voulais
prendre. II me dit qu’'il était persusdé des avantages d'un traité avec
Ia France, mais due nous M’'étions pas prets pour le tirer d'affeires,
dwil croyait pouvoir tenir les choses en suspens 6 semaines, mais qu’il
fallait, si les choses tournaient bien, de les pousser au point de con-
traindre le roi d’Angleterre à M’avoir plus d’états en Allemagne et faire
en sorte duil cédaet P’Electorat à son second fils.
IX. Verhandlungen bis zum Abschluß.
Belle-isle à Valori. Nymphenbourg 21 mai.
Le roi de Fr. ne se pressera point de faire agir IElectcur de Ba-
vière, que la partie ne soit bien lice. Le roi de Prusse ne doit pas se
flatter due tous les mouvements qdue les alliés du roi (de France) feront
en Allemagne puissent tourner à son avantage ct lui procurer un meilleur
accommodement, s'il ne s'y joint, par un traité. Ce prince a trop d’es-
prit pour ne pas comprendre toute I’étendue de cctte idéec, dont vous
devez faire usage, soit pour le déterminer à signer le traité en question
ou au moins à en signer un autre par le qduel on poüt étre assuré duc
le jour qu’il aura fait son accommodement avec la reine de Hongrie, i1
restera d'une exacte neutralité, que ce sera meme une des conditions.
de son accommodement de ne se meler en aucune façon des prétentions
due pourraient faire d’autres princes sur la succession de la maison
d’Autriche de meme du'ils ne s'en sont point melés pour traverser Lexé
cution de ses entreprises. Cet article est fort important et si vous
perdez toute espérance de pouvoir parvenir à la signature du traité,