592 Aus den frangösischen Correspondenzen
de Talliance que je ferais avec le roi de France. L'indiscretion de la
Bavière a trabi notre secret un mois trop töt ce qui à fait résoudre le
roi d'Angleterre par ’instigation de la Sanxe de former un camp sur
1 Eichsfeld, composé de Hannovriens, Hessois, Danois et Sarons, le tout
composam un corps de 36 „ h. Ce campement peut avoir trois objets
en vuc, ou m’'attaquer en cas duc je refuse d’entrer dans leur alliance
t d’accepter les conditions d’accommodement qu’rils me proposent (ce
due je ne crains guères, si la France veut en remplissant les engage-
ments agir en ma faveur au Rhin, conjointement avec les Palatins et
Cceux de Cologne). Leur second objet peut etre d’attaquer I’Electeur
de Bavière ou de faire Dasser ce corps en secours des Autrichiens par
la Saxe et la Bohème (ce qui n'est point à craindre, puisque dans ce
Cas je pourrais entrer dans leur pays et leur prendre jusqufa leur tré-
sor d’Hlanovre). Leur troisieme dessein pourrait etre d’opposer une
armee aux Français du côté de la Moselle, ce aui, je pense, ne vous
arrétera pas. — De ces trois desseins celui de m'attaquer me paralt le
plus raisonnable; vous concevez donc sans que j'’aeppuie davantage la-
dessus, la nécessité qu'fil y a de vous hüöter pour remplir vos engage-
ments. II ne F'iagit pas ici, de voir tranquillement battre une fotte
espagnole ou anglaise; mais il s#'agit de secourir les fièles alliés ou de
n’en avoir jamais.
Valori au Cl. 28 juillet.
Le roi de Prusse me sachant arrivé à Strehlen -m'envoya un offl-
Cier pour me chercher et me fit voir avec unc satisfaction peu commune
62 escadrons auxquels i1l ne manqua ni un cheval ni un homme; des
chevaux dans le meilleur état qu'il était possible et contre toute attente
aussi gros due S’'ils sortaient de garnison. Je n'ai pas ét peu surpris
de cette situntion après les avoir vus à la veille de périr de froid et
de mauvais temps pendant que Mr. de Belleisle éCtait ici. Ce prince me
dit qu’il me priait de mander ce que j’avais vu et surtout à Belleisle
dui aurait peine à le croire, si cela ne lui était certif#é par un homme
du roi et payé pour ne lui dire qdue la verité. Je vous la dis, Mon-
seigneur, lorsque je vous avancc, qdue cette cavallerie est la chose la
plus surprenante qdui se voie dans ce genre.
Frédéric à P’Electeur de Bavière le 1“4 acüt 1741.
J'ai été dans la joie de mon coeur d’apprendre par la lettre de V.
A. E. Pheureux succès de vos armes dans D’entreprise de Passau: elle
peut etre persuadée que j'y prends la part la plus sincère et que son
bonheur est inséparable de mon contentement. Je la regarde de ce
jour comme un allié auquel tout me lie ct surtout le penchant et UDin-
clination. Les pleinpouvoirs de Terring arriv#és, rien ne m’arretera plus.
Pour garantir V. A. E. des diversions qdurelle apprébende de Neip-
pPerg, je me suis emparé hier de la ville de Breslau, ce qui me facilite
à présent le moyen de me porter en avant et de diriger mes opérations