Antwort des Zaren Alexander II. 181
en découlent, en destinant mon Ambassadeur actuel à Berlin
à d'autres sonctions, je me suis décidé à le remplacer par
Mr. de Sabourow, dont les récentes entrevues avec le Pr. de
Bismarck ont défini la täche. Si ce choix Vous agrée, Vous
voudrez bien me le dire, et espere due Sabourow saura se
rendre digne de toute la confiance qdue je tiens tant à voir
présider aux relations entre nos deux Etats. «
A cet égard, je ne puis Vous cacher, mon cher Oncle,
combien je regrette que Vous ayez pu attribuer le caractère
d'une menace à la série de mesures militaires nécessitées par
la transsormation de mon armée. — Je croyais que mes ex-
plications verbales et celles que mon Ministre de la Guerre,
Cte Milutin, a eu Phonneur de Vous soumettre, à Alexandrowo,
en avaient sulfisamment releyé le sens pacifique pour éclaircir
dGéfinitivement cette question.
Je ne regrette pas moins de Vous voir admettre que
les tendances panslavistes et autres qui se lont jour dans la
Dublicité, puissent exercer une pression sur mon gouvernement.
T’opinion dévoyéc de dueldu’'écrivain, fütlil méme le re-
Présentant d’'un Ccercle plus ou moins étendu (’adeptes,
n’acquiert jamais en Russie la signification d'un programme
politique. Aussi ’il arrive qu'un écart de la presse échappe
au contröle de mon gouvernement, c'est précisément par c#e
due la conscience de sa force lui en fait atténuer la portée.
QOuant aux menées subversives du parti nihiliste, Vous
savez due je M’ai pas hésité à recourir auk moyens les plus
Cnergiques pour les combattre des due les circonstances en
ont démontré la nécessité. Ces mesures ne sont pas restées
sans résultats. Vous y voyez la preuve due ma ferme volonté
ne tolérera jamais la moindre tentative de nature à compro--
mettre Tordre et la paix. II me reste à espérer, mon ckher
Oncle, due cette assurance venant de ma part, pourra dissiper
Vos doutes.
J'ai été fort aise d'apprendre que la nomination de mon
Aide-de-camp, Colonel P. Dolgorucky, , comme attaché militaire
auprès de Votre personne Vous convient; en le recommandant
à Votre bienveillance, j'espère qu'il saura la meriter.