Full text: Bernhard Fürst von Bülow - Denkwürdigkeiten. Dritter Band. Weltkrieg und Zusammenbruch. (3)

HERR VON JAGOW PRIVAT 8 
des deutschen Kolonialministers bezwecke, habe Jagow erwidert, daß auch 
nach seiner Ansicht eine solche Verständigung zwischen Deutschland und 
Frankreich unter Zuzichung von England in hohem Grade nützlich sein 
würde. In diesem T'alle, habe Cambon repliziert, müsse Belgien eingeladen 
werden, an den Beratungen der drei Grußmächte teilzunehmen, denn auch 
die Belgier bauten neue Eisenbahnen am Kongo. Es dürfte sich sogar emp- 
fehlen, die Konferenz zur Erledigung der ganzen Frage in Brüssel abzu- 
halten. Es hieß dann weiter in dem Bericht des belgischen Gesandten: 
„Oh non! repondit Mr. de Jagow, car c’est aux d&pens de la Belgique que 
notre accord devrait se conclure. — Comment cela? — Ne trouvez-vous 
pas que le Roi Leopold a place sur les &paules de la Belgique un poids trop 
lourd? La Belgique n’est pas assez riche pour mettre en valeur ce vaste 
domaine. C’est une entreprise audessus de ses moyens financiers et de ses 
furces d’expansion. Elle sera obligee a y renoncer. L’Ambassadeur trouva 
ce jugement tout a fait exagöre. M. de Jagow ne se tint pas pour battu. 
Il developpa l’opinion que seules les grandes Puissances sont en situation 
de coloniser. Le ministre des affaires Etrangeres de l’Empire allemand de- 
voila möme le fond de ses pensces en soutenant que les petits Etats ne 
pourraient plus mener, dans la transformation qui s’operait en Europe au 
profit des nationalites les plus fortes, par suite du developpement des 
forces &conomiques et des moyens de communication, l’existence indepen- 
dante dont ils avaient joui jusqu’ä present. Ils etaient destines a dispa- 
raitre ou a graviter dans l’orbite des grandes Puissances. L’Ambassadeur 
repondit que ces vues n’etaient pas du tout celles de la France ni, autant 
qu’il pouvait le savoir, celles de l’Angleterre; qu’il persistait a penser que 
certains accords @taient necessaires pour la mise en valeur de l’Afrique, 
mais que dans les conditions presentees par M. de Jagow, toute entente 
tait impossible. Sur cette reponse, M. de Jagow se häta de dire qu’il 
n’avait exprime que des idees toutes personnelles, qu’il n’avait parl& qu’a 
titre privd et non en Secretaire d’Etat s’adressant a l’Ambassadeur de 
France. M. Cambon n’en attache pas moins une signification tr&s serieuse 
aux vues que M. de Jagow n’a pas craint de devoiler dans cet entretien. 
Il a pense qu’il Etait de notre inter&t de connaitre les dispositions dont le 
dirigeant officiel de la politique allemande est anime a l’egard des petits 
Etats et de leurs colonies. J’ai remercie l’Ambassadeur de sa communica- 
tion absolument confidentielle. Vous en apprecierez certainement toute la 
gravite.“* 
Als im Sormmer 1870 der Krieg zwischen Deutschland und Frankreich 
ausbrach, verstand es Fürst Bismarck, die von ihm nie unterschätzten 
Imponderabilien dadurch sofort in das deutsche Spiel zu bringen, daß er 
die gegen die völkerrechtlich garantierte Neutralität und Unabhängigkeit 
6 Bulow IH
	        
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