G 133 2c
tout esprit non prévenu, F’histoire de I’Etat du
Congo depuis 15 ans, est là pour foire justice
des chlomnies avancé6es contre lui en Belgique
et à I’étraunger. On ne peut, en effet, contester
duc Jlans ce laps de temps relativement court,
des pDrogrôs notables se sont réalisés; duc le
Congo de nos jours n'est plus le Congo dont
Stanley constatait en 1878 la barbarie et les
moecurs Sauvages; duc les conditions matérielles
t morales de D’indigône se sont améliorées, en
raison de P’étahlisscment de nombreux centres
clilisateurs, de la disparition de lu traite et
des razzias arabes, de ln suppression graduelle
des guerres intestines, de la notable diminu-
ation du cannibalisme et des sacrifices hu-
mains, de I’évangélisation par les missionnaires.
Faut-il donc que soient méeconnus ces progréès
arce du-’il se trouverait due des agents aurai-
1
ent transgressẽ les lois et violé leurs in-
structions?
Au Congo, Comme ailleurs, des délits et des
crimes se commettent. I### devoir 'impose
pour ’autorité de les réprimer et elle n’y faillit
pas. On a pu constater qu’aux termes de la
lettre au Substitut de Nouvelle-Anvers qui a
ẽtẽ produite, une enquste est ouverte au sujet
des faits dernièrement révélés, ct T’assurance
peut ẽtre donnéc due, dans cette affaire, comme
en toute autre relevant du domaine Ppénal, la.
Justice S’aquitters de sa mission. Si les atroei-
é signalées sont réelles, le chütiment frappera
les coupables.
Des due le Gouvernement a connu, par la
voic de ln presse, les faits dont il s’agit, il a
donne au Congo des ordres télégraphiqucs
pour due Dinstruction duc le Parquet a ouverte
spbontanément scit menée aveer diligence et pour
due, le cas éCchéant, la juridiction répressive
#sit saisie. Selon les dispositions en vigeur,
ee seront les tribunaux de Boma méme qJqui
auront à statuer, ave, par conséquent, les
Faranties résultant T’une publicité plus grande
et Tun contröle
publiquc.
II Ju dans la prison de Boma. a-t-On dit,
vingt blanes emprisonnés pour aetes de
cruauté. La criminalité des blaness) n'est
heureusement pas aussi grande, mais il est
exaet quc trois Européens purgent en ce
plus effectif de loopinion
*7 Nach einer den Akten entnommenen Notiz wurden
zu einer „servitude pénule“ von mindestens zwei Mo-
naten verurteilt:
18944 3 Adgenten des Staates,
1895 0 - -
1896. . 5 - - -
1897 2 - - -
1808 4 - -
moment la peine de servitude pénale à laquelle
ils ont ẽté condamnẽés pour violence envers les
indigenes. Cest donc due la Justice ne reste
pas inactive. L'un a 6 condamné à la ser-
Vitude pénale à perpetuité, le second à dix ans,
le troisième à deux ans et demi.
Nul, si haut plac sobit-il, n’est au-dessus de
la loi, et pour reprendre le cas de Mr. Fié-3
vez, on u vu cet officier, Commissaire Géné-
ral, uvec toute l’auftorité due lui donnaient cette
Situntion elevéc et une longue carrière afri-
caine, avoir à comparaitre devant les tri-
bunaux le jour o#n un fait précis fut dénoncé
à sa charge.
II fut acquitté.
L'Etat M’intervient pas seulement pour ré-
Drimer les délits, il vise à les prévenir par les
instructions données à ses propres agents et
par une surveillance et un contröle sur les
agents qdui relèvent des Sociétés commerciales.
II convient de citer unc fois encore ces in-
structions:
„Les agents préposés à T’exploitation du
domaine privé consacrent tous leurs soins au
développment de la récolte du cacutchouc et
des autres produits de la foröt. Quel due soit
le mode Tiexploitation adopté à cet effet, ils
sont tenus d’accorder aux indigènes nne rému-
néöration qui ne sera en aucun cas inférieure
au montant du prix de la main d’oeuvre néces-
saire à la récolte du produit, cette rémunération
est fkée par le Commissaire de district qui
soumet son tarif à l’approbation du Gouver-
neur Général.
I. Inspecteur d'’Etat en mission vérifie si ce
laril est en rapport avec le prix de la main
T'ocuvyre, il veille à sa stricte application ct il
examine si les conditions générales d'exploi-
tation ne donnent lieu à aucune plainte justi-
lice. II fait comprendre aux agents chargés du
service due par de fait de rétribuer équitable-
ment Tindigène, ils emploient le scul moyen
efflicace T’assurer la bonne administration du
domaine, et de faire naitre chez lui le gont et
P’habitude du truvail.“
Les agents de l’Etat sont strietement tenus
d'observer ces instructions, et il est à noter
due parmi les blancs qui seraient compromis
dans les derniers évènements, il ne se trouve
Das un Seul agent de I'Etat.
Les dépenses à charge du budget pour
rémunération de la main d’ocuvre indigeèene
atteignent le chiffre de deux millions.
Des inspections régulières se font d’'autre
part dans les régions exploitées par les parti-
culiers. Au retour d'une de ces tournées d’in-
spection dans le Haut-Congo, Mr. le Major
2