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Pétents pour juger des faits survenus au Bahr
el Ghazal, 1l peut aussi les dénoncer à la
justice belge, et notre Ilégislation détermine
dans dquel cas celle-ei est compétente pour
apprécier des faits 1ommis par des Belges sur
territoire étranger. Je n'aurai pas de peine
à me justifier des faits si tardivement releves
à ma charge.“
Auf diese Eingabe erhielt er nie eine Antwort.
Man sagte ihm nur: „Nous ne doutons pas de
vous.“
Auf sein Entlassungsgesuch antwortete man
ihm unter dem 8. März ähnlich wie das bereits
mündlich geschehen war, daß sich an seinen Ver-
hältnissen im Dienst für den Kongostaat nichts
ändern solle. Er wies dieses Anerbieten zurück.
Am 12. März kündete der Kriegsminister ihm seine
Rückversetzung in sein Regiment an. Da er aber
durch seine alte Beinverletzung am Reiten und
Springen verhindert war, bat er um seinen Ab-
schied mit der gesetzlichen Pension. Diese zu ge-
währen lehnte das Kriegsministerium zunächst
ab, da er sich die Verwundung im Dienst des
Kongostaates zugezogen habe. Schließlich erreichte
er es, daß ihm am 20. Juni nach 27 Dienstjahren
eine Pension von 1485 Fr. zugebilligt wurde.
Nunmehr frei geworden, begann er am 9. Juli
1907 in einer Brüsseler Zeitung „La Dernière
Heure“ eine lange Reihe von Artikeln zu ver-
öffentlichen, die sich mit seinem Fall, seinen Reisen
und den Verhältnissen im Kongostaat beschäftigten.
Diese Veröffentlichungen haben seinerzeit in
Deutschland wenig Beachtung gefunden, wie ja
überhaupt die belgisch-kongolesischen Angelegen-
heiten lange Zeit hindurch bei uns kaum Inter-
esse erregten. Und doch haben die Darlegungen
eines, wenn auch in seiner Ehre schwer gekränkten,
aber geraden Mannes von unabhängigem
Charakter für die Geschichte des alten Kongo-
staates und seiner Verwaltung gegenüber den
Schönfärbereien der letzteren eine nicht wegzu-
leugnende Bedeutung. Lemaire hatte zu lange
Jahre Gelegenheit, hinter die Kulissen des Kongo-
unternehmens zu blicken, seine Bedeutung als
Kongoforscher und Kenner des Landes und seiner
Bewohner steht zu hoch, als daß man an diesen
seinen Ausführungen vorübergehen könnte.
Sehr bezeichnend ist das Geständnis, das er
gleich in dem ersten Artikel ablegt:
Le sang innocent — Je ne tuerai plus.
TJ’avais 26 ans duand farrivai, pour la
pbremibôre fois, au Congo; comme préparation,
la lccture des duclques rares ouvrages parus
à cctte 6épodque; pour moi comme pour tout le
monde, I'Afrique centrale n’'était du’une terre
d’étpouvante. Mon esprit était tout prst à
de T’indigeène.
saccueillir les dires de nos „anciens“; c'est ainsi
due, mon éducation africaine commenca dans
les coups de fusil et de canon, dans les in-
cendies de villages à „mettre à la raison“, en
un mot dans I’abus et le surabus de la force
avec tous ses ecés.
Je devins chef à mon tour; pendant un
temps, je suivis les exemples reçus; puis, peu
à peu, j’en vins à douter de Pexcellence de nos
Procédés; je relus avec horreur mes premiers
rapports; mon etre tout entier se ressaisit
je me jurai de consacrer mes efforts à la race
noire; je me promis de dire et de redire les
raisons du malentendu qdui a couvert IAfrique
de sang innocent.
II m’avait fallu quatre ans pour ouvrir les
Jeux ausx rénlités. Des lors, je ne cessai de
défendre les nögres; je m'efforcai de montrer
leurs qdualités; je mis en relief les résultats
obtenus par les missionnaires. Et quand je
repris le chemin de l'Afrique, j'étais certain
due je ne tuerais plus. Et je ne tuai plus.
Mais je devins impitoyable vis-à-vis des
soldats due le régime du caoutchoue avai
pourris; je leur imposai une chose dont iss
'avaient aucunc notion, et qui était le respect
Ce fut de leurs femmes que ce
respect fut souvent dur à obtenir.
de n#’y parvins du'en appliquant des puni-
tions devenues aujourd’hui extra-réglemen-
taires, mais qui avaient, pendant de longues
années, figuré aux reglements de I’Etat; je
n’appliquai, au cours de la mission du Bahr
el Ghazal, que les punitions due J’avais appli-
duées pendant mes autres séjours au Congo.
Parfois je corrigeai de mes mains, de mes
pieds, de la crosse de leur fusil, des soldats
due je surprenais en flagrant délit. Et Fon
estimera peut-ötre duc pour conquérir un paxs
neuf avec des soldats, pour la plupart in-
dignes de ce nom, il ne fut pas exagéré de
recourir aux punitions jadis employées dans
les postes memes, car je ne disposais d'aucune
des autres punitions prescrites par les
röglements pour les régions on rögne une
occupation sérieuse, avec unc sage et bonbe
administration, ou aux 25 coups de fouet (au
lieu des 50 des anciens röglements), on pouvait
ajouter la prison avec ou sans fer, les retenues
de salaire et le renvoi définitif.
IlI me fallut choisir: ou le fouet à dose
e#tra-réglementaire à tous ceux qui le méri-
taient, ou la mise à feu et à sang du pafs
s us prétexte de conquéte militaire. T’ai chois
la punition extra-réglementaire et dans vingt
rapports j'en ai averti le gouvernement congo
lais, en citant force cas conerets, en insistant