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10, au matin, sous la gurde de 15 hommes, et
le lendemain, il envoic les hommes qu'’il à
arrestcs. Ces hommes sont done arrivés le
lendemain de l’arrivée de Stokes. Celui-ei
est arrivé le 13 après midi et le lendemain
sont arrivés les hommes du'lHenry avait
arrötés au campement de Stokes.
M. le Procureur d’Etat: Je répete ma
duestion: Lothaire a-t-i11 recu avis de
arrestation de ces hommes par Henry?
Me. Desaegher (Verteidiger): II a dit qdu'il
n’'en savait rien.
Bei der später folgenden Vernehmung des
Leutnant Henry kam der Staatsanwalt auf diesen
Punkt zurück. Er handelte hierbei offenbar nicht
aus eigenem Antrieb, um die Wahrheit klarzu-
legen, sondern unter dem Druck der Anwesenheit
des englischen Vizekonsuls Arthur. Lord Salis-
bury hatte nämlich ausbedungen, daß ein Ver-
treter der englischen Regierung bei den Gerichts-
verhandlungen in Boma anwesend sein könne.
Man hatte englischerseits zunächst sogar gefordert,
daß dieser Vertreter berechtigt sein solle, Fragen
an den Angeklagten zu richten. Dieses Verlangen
war aber vom Kongostaat als ein unberechtigter
Eingriff in die Autorität des Gerichtes entschieden
abgelehnt worden. Man hatte sich schließlich
darauf geeinigt, daß der englische Konsul berech-
tigt sein sollte, aus einer vorher zwischen dem
Kongostaat und England vereinbarten Liste von
64 Fragen solche durch Vermittelung des Staats-
anwaltes bzw. des Gerichtspräsidenten nach Gut-
dünken dem Angeklagten vorlegen zu lassen. Unter
diesen vereinbarten Fragen befand sich unter
Nr. 10 die folgende verfängliche: „Any evidence
to the effect that Mr. Stokes was coming with
large force to attack the Belgians and
relievre Kibonge, must be looked upon as
false, and probably given by the witnesses
t0 please the Europeans and save themselves.
— It is known that Mr. Stokes left all his
guns except 10 at Kwa Mpeni.“
Bei der Vernehmung von Leutnant Heury
nahm also der Staatsanwalt notgedrungen diesen
Punkt, an dem die vom Kongostaat so gut in-
szenierte Vorbereitung der Gerichtsverhandlung
eine Lücke zeigte, die dem Blick des englischen
Konsuls nicht entgangen war, wieder auf.
M. le Procureur d’Etat: Je désire savoir
si le licut. Henry a donné à son chef avis
de Harrestation de ces 300 ou 400 hommes
armés.
M. Henry: T’ai donné avis, au comman-
dant Lothaire, de l’arrestation des gens de
Kilonga-longa.
Je dois avoir déclaréc, dans une lettre,
du’il y avait 300 ou 400 de ces gens armés de
fusils de diverses espöces; j’ai envoyé ces
fusils deux jours après l’arrestation de Stokes
et le rommandant Lothaire les a reckus.
M. le Procureur (’Etat: Je voudrais qdue le
lieut. Henry me montre la lettre écrite à son
chef et dans laquelle il dit qu'il a arrẽtẽ 300 ou
400 hommes.
M. Henry: de u’'ai pas indiqué le chiffre
dans ma lettre. J’ai dit que j'’ai arrété les
chefs aver les gens qui les accompagnaient.
(Das ist ein direkter Widerspruch zu seiner eben
vorausgegangenen Aussagel)
Me. Desaegher (Verteidiger): Le
n’est pas indiqué.
M. le Président: Je crois, si mes souvenirs
sont exacts, que le chiffre n’'’a pas été indiqué
par le lieut. Henr)y.
M. le Procureur d'’Etat: Je désire savoir
si le lieut. Henry a dit qu’il avait arrété.
avec Stokes, une bande armée sous le com-
mandement de deux chefs.
M. le Président: Voici ce qu’il importe de
savoir: Lothaire a-t-i! su due, au moment
Oou Stokes a été arrdté à la Lindi, ce dernier
avait avec lui non sculement les 26 soldats,
mais deux nyamparas marchant à la suite de
Stokes avec 300 ou 400 Arabes? Lothaire
rẽpondu qu’'il ne se souvient pas avoir appris
ce renseignement de Henry.
M. le Procureur d’Etat: La question
n'’est pas la meme pour moi. Henry est
officier sous les ordres de Lothaire et il ne
juge pas devoir dire à son chef due Stokes
est accompagné de 400 hommes! Voild la
pbortée de la question.
M. Henry: Je ne pouvais pas avoir de
Chiffre exact, parce due je M'avais pas le
loisir de compter les fusils. Si Jj’avais eu ce
loisir, Jaurais d’abord interrogé tous les gens
duc Jarrstais.
Or, pour compter des fusils et des gens.
je n’'avais pas à faire mourir de faim mes
hommes dans la fkoräét.
M. le Président: II résulte de la déelara-
tion de Michaux, dont je donnerais lecture
au tribunal. qu'il y avait, lors du jugement
de Stokes à la Lindi, environ 400 ou 500
individus.
M. le Procureur d’Etat: La question M'est
Das la méme pour meoi.
M. le Président: J'’en saisis l’importance.
Vous vous éstonnez de ce due Henry n’w'ait pas
Cerit à Lothaire du’il avait arröté également
400 Ou 500 hommes. Lie tribunal appréciera.
chiffre