Full text: Deutsches Kolonialblatt. XXVIII. Jahrgang, 1917. (28)

S 
Michel, Inspecteur d’Etat, ne signale nulle 
part de ystemne de procẽdeẽs cruels ou in- 
humains vis-à-vis des indigeèenes. 
Un rapport d’'un haut fonctionnaire, envoyé 
en mission préeisement dans la région de 
la Alongala, apprécie comme suit le mode 
Tiexploitation de la Société dont les agents 
sont aujourd’hui mis en cause: 
„Voici comment la Société pratique: 
II est fait par chaque factorie un recense- 
134 
ment des hommes habitant les villages circon- 
voisins. Des listes nominatives sont ainsi for- 
mées et les noirs y inscrits sont convoqués 
à la lactorie oh on leur fait comprendee les 
bénéfices du’ils retireront par la récolte du 
„Caoutchouc en leur exhibant des marchandises 
dont ils sont trés friands. 
Lua Socicté a, dös le début, payé d’une facon 
onvenable et a ncquis par là la confiance des 
indigenes. Ceux inserits sur les listes, ont 
bris pour habitude de se rendre toutes les se- 
maines à la factorie pour y Schanger leurs 
produits. 
Les moyens employés par ceite Sociélé sont 
des plus légaux et des plus pacifiques.“7) 
Ce rapport porte sur le second semestre 
de 1898. Quels faits se sont produits depuis 
lors qui ont amené H’état de troubles actuel? —. 
Lienquste judicaire qui se poursuit I’établira 
et dira si I’on se trouve en présence d'une de 
Ces inscumissions dont ont à souffrir les débuts 
de toute Colonisation, ou en présence de re- 
Drésailles indigèenes provoquses par des actes 
de cruauté, auduel cas les auteurs responsables 
seront punis. 
Le Gouvernement du Congo entend due le 
maintien de l’autorité se concilie avec les de- 
voirs de P’humanité. Si d’unc part, il réprouve 
et frappe toute atteinte à la personne et à la 
*) Diese Behauptung steht mit der auf S. 132 
in der Anmerkung mitgeteilten Feststellung des Ge- 
richtshofes in Boma im Falle Moray in schroffem 
und unlösbarem Widerspruch und stellt die! Zuverlässig- 
keit dieser Note de Cuveliers in das gebührende Licht. 
Wie gut die Kongoverwaltung hinsichtlich des 
Verhaltens der beiden berüchtigten Gesellschaften den 
Eingeborenen gegenüber unterrichtet war, geht aus 
folgendem Bericht hervor: 
Gou Sene Local 
Jo. sp. 362 
  
oher 
Etablissement ln S. A. B. 
dans le bassin de la Busira. 
Monsieur le Secrétaire d'Etat 
Subsidairement à ma lettre No. sp. 310 du 
14 septembre 1900, j’ai Phonneur de vous remettre, 
sous ce pli, copie d’unc nouvelle correspondance 
Gchangée avec le Directeur de la 8 propos 
de Pordre donné à cette firme d'érneuer les factories 
Boma, le 19 Octobrre 1900. 
2 
liberté des indigeènes, il lui incombe, d’autre 
part, de les initier aux régles d'une civilisation 
supérieure, de les détourner de pratiqucs et 
de coutumes barbares, de les amener à la com- 
préhension de la nécessité du travail. En- 
courager le droit à la paresse et à D’inactiviks 
serait en définitive maintenir Iétat lamentable 
on Se trouvait Pintérieur de I’Afrique avant 
’arrivée des Européens; c'’est un des devoeirs 
primordiaus (-'un Gouvernement de sub- 
stituer à ce régime dui engendrait I’esclavage 
et des luttes Iratricides, un état Social basé 
sur le travail régulier et rémunérateur. 
C'est entr'autres à cette täche ardue et non 
cazempte de difficultées due s'emploient les 
agents de I’Etat. 
II impose au Gouvernement, dans les cir- 
Constances actuelles, de leur rendre ici un hom- 
mage reconnaissant, — surtout aux officiers 
belges due visent particulièrement les accusa- 
tions récentes, aceusations d’'autant plus blä- 
mables quc, par leur généralité, elles englobent 
toute ceite plefade d'’hommes courageux qui 
ont transportée uu Congo les traditions de 
loyauté et d’honneur de l’armée belge. 
Alors qdu'ils se trouvent ainsi attaqués au 
moment on ils sont à la peine, I’Etat leur doit 
un salut de respect et d'encouragement, — à 
Ces vaillants qui sont en Afrique comme volon- 
taires, avec le noble mobile dy propager la 
civilisation et d#y développer patriotiquement 
les intérẽts belges, faisant depuis 20 ans leur 
devise de celle de l’Etat: „Travail et Progres.“ 
Je saisis cette oecasion 
(s.) de Cuvelier. 
Dieses der wahren Sachlage, wie weiter unten 
zu ersehen ist, nicht entsprechende Schreiben sollte 
wohl dem Minister de Faverau die nätigen 
qu'elle avait iercgulierement commeneé à établir dans 
le bassin de la Busir: 
J'ajouterai duc duprd les renseignewents dui me 
sont donnés par un missionnaire, M. Faris, qui se 
rend pour ducldue temps en AmcErique, ln S. A. B. s6 
conduit dans le bassin de ln Busira et de la Momboyo 
à peu près comme la S. C. A. dans ln Mongala. II 
FJy donc lieu d’etre fort réservé avant d’'accorder une 
grande esteion. aux opérations commerciales de cette 
7 
scciété. ce sujet au Commissaire de district 
de Eusteur.“ Les faits précis cités par M. Faris re- 
montent à cnviron un an, mais il m’'a déclar# due 
d’'après les renscignements du’il croit exacts, les vexa- 
tions et meme les cruantés commises ecnvers 
les indigenes continnent à s'exercer. Le mis- 
sionnaire dont il s'agit n’est du reste en aucune fagon 
hostile au Gouvernement de P’Etat du Congo. II M 
déclaré qdue cc du 'il oxpossit n'avait été dit par lui 
à personne et qu'il s'abstiendrait d'en parler à l'avenir. 
Le Gouverneur Gönéral 
CE.) Wahis.
	        
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