S
Michel, Inspecteur d’Etat, ne signale nulle
part de ystemne de procẽdeẽs cruels ou in-
humains vis-à-vis des indigeèenes.
Un rapport d’'un haut fonctionnaire, envoyé
en mission préeisement dans la région de
la Alongala, apprécie comme suit le mode
Tiexploitation de la Société dont les agents
sont aujourd’hui mis en cause:
„Voici comment la Société pratique:
II est fait par chaque factorie un recense-
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ment des hommes habitant les villages circon-
voisins. Des listes nominatives sont ainsi for-
mées et les noirs y inscrits sont convoqués
à la lactorie oh on leur fait comprendee les
bénéfices du’ils retireront par la récolte du
„Caoutchouc en leur exhibant des marchandises
dont ils sont trés friands.
Lua Socicté a, dös le début, payé d’une facon
onvenable et a ncquis par là la confiance des
indigenes. Ceux inserits sur les listes, ont
bris pour habitude de se rendre toutes les se-
maines à la factorie pour y Schanger leurs
produits.
Les moyens employés par ceite Sociélé sont
des plus légaux et des plus pacifiques.“7)
Ce rapport porte sur le second semestre
de 1898. Quels faits se sont produits depuis
lors qui ont amené H’état de troubles actuel? —.
Lienquste judicaire qui se poursuit I’établira
et dira si I’on se trouve en présence d'une de
Ces inscumissions dont ont à souffrir les débuts
de toute Colonisation, ou en présence de re-
Drésailles indigèenes provoquses par des actes
de cruauté, auduel cas les auteurs responsables
seront punis.
Le Gouvernement du Congo entend due le
maintien de l’autorité se concilie avec les de-
voirs de P’humanité. Si d’unc part, il réprouve
et frappe toute atteinte à la personne et à la
*) Diese Behauptung steht mit der auf S. 132
in der Anmerkung mitgeteilten Feststellung des Ge-
richtshofes in Boma im Falle Moray in schroffem
und unlösbarem Widerspruch und stellt die! Zuverlässig-
keit dieser Note de Cuveliers in das gebührende Licht.
Wie gut die Kongoverwaltung hinsichtlich des
Verhaltens der beiden berüchtigten Gesellschaften den
Eingeborenen gegenüber unterrichtet war, geht aus
folgendem Bericht hervor:
Gou Sene Local
Jo. sp. 362
oher
Etablissement ln S. A. B.
dans le bassin de la Busira.
Monsieur le Secrétaire d'Etat
Subsidairement à ma lettre No. sp. 310 du
14 septembre 1900, j’ai Phonneur de vous remettre,
sous ce pli, copie d’unc nouvelle correspondance
Gchangée avec le Directeur de la 8 propos
de Pordre donné à cette firme d'érneuer les factories
Boma, le 19 Octobrre 1900.
2
liberté des indigeènes, il lui incombe, d’autre
part, de les initier aux régles d'une civilisation
supérieure, de les détourner de pratiqucs et
de coutumes barbares, de les amener à la com-
préhension de la nécessité du travail. En-
courager le droit à la paresse et à D’inactiviks
serait en définitive maintenir Iétat lamentable
on Se trouvait Pintérieur de I’Afrique avant
’arrivée des Européens; c'’est un des devoeirs
primordiaus (-'un Gouvernement de sub-
stituer à ce régime dui engendrait I’esclavage
et des luttes Iratricides, un état Social basé
sur le travail régulier et rémunérateur.
C'est entr'autres à cette täche ardue et non
cazempte de difficultées due s'emploient les
agents de I’Etat.
II impose au Gouvernement, dans les cir-
Constances actuelles, de leur rendre ici un hom-
mage reconnaissant, — surtout aux officiers
belges due visent particulièrement les accusa-
tions récentes, aceusations d’'autant plus blä-
mables quc, par leur généralité, elles englobent
toute ceite plefade d'’hommes courageux qui
ont transportée uu Congo les traditions de
loyauté et d’honneur de l’armée belge.
Alors qdu'ils se trouvent ainsi attaqués au
moment on ils sont à la peine, I’Etat leur doit
un salut de respect et d'encouragement, — à
Ces vaillants qui sont en Afrique comme volon-
taires, avec le noble mobile dy propager la
civilisation et d#y développer patriotiquement
les intérẽts belges, faisant depuis 20 ans leur
devise de celle de l’Etat: „Travail et Progres.“
Je saisis cette oecasion
(s.) de Cuvelier.
Dieses der wahren Sachlage, wie weiter unten
zu ersehen ist, nicht entsprechende Schreiben sollte
wohl dem Minister de Faverau die nätigen
qu'elle avait iercgulierement commeneé à établir dans
le bassin de la Busir:
J'ajouterai duc duprd les renseignewents dui me
sont donnés par un missionnaire, M. Faris, qui se
rend pour ducldue temps en AmcErique, ln S. A. B. s6
conduit dans le bassin de ln Busira et de la Momboyo
à peu près comme la S. C. A. dans ln Mongala. II
FJy donc lieu d’etre fort réservé avant d’'accorder une
grande esteion. aux opérations commerciales de cette
7
scciété. ce sujet au Commissaire de district
de Eusteur.“ Les faits précis cités par M. Faris re-
montent à cnviron un an, mais il m’'a déclar# due
d’'après les renscignements du’il croit exacts, les vexa-
tions et meme les cruantés commises ecnvers
les indigenes continnent à s'exercer. Le mis-
sionnaire dont il s'agit n’est du reste en aucune fagon
hostile au Gouvernement de P’Etat du Congo. II M
déclaré qdue cc du 'il oxpossit n'avait été dit par lui
à personne et qu'il s'abstiendrait d'en parler à l'avenir.
Le Gouverneur Gönéral
CE.) Wahis.